 
 
 
   
 
 
  L'étude
  des
  sols
  du
  Delta
  est
  effectuée
  sur
  la
  base
  des
  textures
  relevées
  sur
  les
  169
  sites
  de
  prélèvements
  et
  de
  mesures
  de
  la 
  végétation
  et
  des
  paramètres
  écologiques.
  Ces
  mesures
  de
  textures,
  qui
  classent
  les
  éléments
  constituants
  en
  3
  classes
  (argiles
  : 
  entre
  0
  et
  20
  µ,
  
  limons
  :
  entre
  20
  et
  50
  µ,
  sables
  :
  entre
  50
  µ
  et
  2
  mm)
  ont
  été
  effectuées
  par
  Pierre
  Hiernaux
  sur
  5
  niveaux
  dans
  le 
  matériel
  alluvial
  :
  [0-6
  cm],
  [6-12
  cm],
  [12-25
  cm],
  [25-50
  cm],
  [50-100
  cm].
  Les
  données
  ont
  été
  simplifiées
  de
  la
  manière 
  suivante
  :
  on
  appelle
  horizon
  1
  (HOR1)
  la
  moyenne
  arithmétique
  pour
  les
  argiles,
  les
  limons
  et
  les
  sables,
  des
  granulométries
  des 
  trois
  couches
  allant
  de
  0
  à
  25
  cm.
  Ce
  choix
  se
  justifie
  par
  le
  fait
  que,
  d’une
  part,
  les
  granulométries
  des
  deux
  premières
  couches
  (0- 
  6
  cm)
  et
  
  (6
  –
  12
  cm)
  ne
  diffèrent
  généralement
  pas
  et
  que,
  d'autre
  part,
  les
  différences
  avec
  la
  troisième
  couche
  (12
  –
  25
  cm)
  sont 
  relativement
  peu
  marquées.
  Enfin,
  ce
  choix
  se
  justifie
  aussi
  pour
  des
  raisons
  liées
  au
  système
  racinaire
  de
  la
  plupart
  des
  plantes 
  aquatiques
  du
  Delta,
  qui
  ne
  dépasse
  pas
  25
  cm
  de
  profondeur.
  L'horizon
  2
  
  (HOR2)
  est
  la
  moyenne
  des
  argiles,
  des
  limons
  et
  des 
  sables,
  des
  couches
  (25
  –
  50
  cm)
  et
  (50
  –100
  cm)
  en
  raison
  de
  la
  grande
  ressemblance
  entre
  les
  granulométries
  relevées
  dans
  ces 
  deux couches.
  Pour
  les
  mosaïques
  nous
  effectuons,
  de
  la
  même
  manière,
  pour
  HOR1
  et
  HOR2,
  les
  moyennes
  des
  pourcentages
  d'argiles,
  de 
  limons et de sables à partir des valeurs des horizons des associations végétales composant la mosaïque. 
  Le
  triangle
  de
  texture
  a
  été
  défini
  par
  Pierre
  Hiernaux.
  Il
  s'inspire
  du
  triangle
  de
  texture
  des
  pédologues
  américains
  mais
  est 
  adapté aux sols très limoneux du Delta.
  Les
  sols
  du
  Delta
  ont
  été
  classés
  en
  9
  classes
  en
  fonction
  de
  leurs
  textures
  et
  numérotés
  de
  0
  à
  9
  dans
  les
  bases
  de
  données
  : 
  [classe
  0
  -
  sol
  Sableux
  noté
  S],
  [1
  -Sablo-limoneux
  noté
  SL],
  [2-Limono-sableux
  noté
  LS],
  [3-Sablo-argileux
  noté
  SA],
  [4-Limono-
  argilo-sableux
  noté
  LAS],
  [5-
  Argilo-limono-sableux
  noté
  ALS],
  [6-Limoneux
  noté
  L],
  [7
  Argilo-sableux
  noté
  AS],
  [8
  Limono-
  Argileux noté LA] et [9-Argileux noté A].
  Bornes de classes des textures des sols du Delta
  Répartition des grands types de sols dans le Delta
  Les
  sols
  du
  Delta
  intérieur
  du
  Niger
  sont
  pour
  l'essentiel
  des
  sols
  très
  chargés
  en
  limons
  et
  en
  argiles.
  Deux
  grandes
  catégories 
  dominent
  les
  sols
  de
  la
  cuvette
  alluviale
  :
  les
  formations
  LA
  –
  Limono-argileuse
  –
  et 
  ALS
  – 
  Argilo-limono-sableuse.
  Les
  formations 
  limono-argileuses
  comme
  celles
  qui
  constituent
  les
  horizons
  1
  et
  2
  des
  bourgoutières
  contiennent
  de
  45
  à
  50
  %
  de
  limon,
  
  plus
  de 
  30
  %
  d'argile
  et
  moins
  de
  20
  %
  de
  sable.
  Les
  formations
  de
  type
  ALS
  restent
  très
  chargées
  en
  limon
  (plus
  de
  45
  %)
  mais 
  comportent
  moins
  d'argile
  (environ
  20
  %)
  et
  davantage
  de
  sable
  (de
  25
  à
  35
  %).
  Les
  sols
  sablo-argileux
  ne
  viennent
  qu'en
  troisième 
  position
  avec
  des
  taux
  de
  sable
  dépassant
  50
  %
  et
  pouvant
  atteindre
  80
  %.
  Ils
  correspondent
  pour
  l'essentiel
  aux
  Togge
  ,
  buttes 
  exondées
  du
  Delta.
  Le
  tableau
  n°
  24
  montre
  la
  relation
  unissant
  les
  associations
  végétales
  et
  les
  types
  de
  sols.
  Parmi
  les
  associations 
  végétales
  profondes,
  OP
  est
  en
  relation
  avec
  les
  sols
  les
  plus
  argileux,
  suivi
  par
  les
  bourgoutières
  BP
  et
  B.
  Dans
  ces
  formations,
  la 
  relation
  s'explique
  à
  la
  fois
  par
  les
  caractéristiques
  écologiques
  des
  herbacées
  qui
  se
  développent
  dans
  des
  cuvettes
  ou
  des
  plaines
  à 
  faible
  courant
  mais
  également
  par
  le
  caractère
  très
  filtrant
  de
  la
  végétation,
  Oryza
  longistaminata
  
  comme
  Echinochloa
  stagnina
   
  jouant
  le
  rôle
  de
  piège
  à
  sédiments.
  À
  
  l'opposé,
  VB,
  la
  vétiveraie
  profonde,
  se
  développe
  là
  où
  le
  courant
  est
  plus
  fort.
  Ses
  touffes 
  dressées filtrent beaucoup moins les sédiments et piègent davantage de sable. 
  Relations entre associations végétales  et types de formations superficielles
 
  
 
  
 
   
 
 
  
 
 
  Les sols
 
 
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